la marche par l'esprit

Dieu est Esprit et L’a toujours été

Celui qui nous révèle cette vérité est Jésus de Nazareth, le Fils de Dieu (Jean 4:24). Dieu est Esprit. Il ne l’est pas devenu suite à la déclaration de Jésus-Christ. Dieu n’a jamais cessé d’être Esprit. Il L’a toujours été. Cette vérité est éternelle et n’a besoin d’être ni grossie, ni rabotée.

Pourtant, Dieu créa l’homme " esprit, corps et âme " (1 Thessaloniciens 5:23). La Genèse nous dit en effet que " L’Eternel Dieu forma l’homme de la poussière du sol ; Il insuffla dans ses narines un souffle vital, et l’homme devint un être vivant " (Genèse 2:7) ; la poussière symbolisant le corps, le souffle l’esprit, et l’être vivant l’âme. Si l’homme n’avait été qu’esprit (souffle), il serait devenu un ange, une autre variété de ce qui existait déjà. Dieu créa l’homme différemment, librement et vit que cela était bon. Si l’homme était un ange, lui intimer de " marcher par l’esprit " aurait été superflu car les anges marchent uniquement par l’esprit, étant eux-mêmes esprits (Hébreux 1:7).

Si Dieu commande aux chrétiens de " marcher par l’esprit ", c’est parce qu’il leur est possible de marcher autrement. L’homme peut en l’espèce marcher par son âme ou selon les contraintes de son corps (enveloppe extérieure). Cela, Dieu ne le veut pas.

Comme Dieu ne veut pas que l’homme marche par la chair, mais uniquement par l’esprit, alors qu’une partie prédominante de son être est chair, c’est qu’Il désire que l’esprit de l’homme subjugue la chair et la tienne en laisse. Nous allons voir pourquoi.

Si l’esprit de l’homme soumet la chair, alors l’Esprit de Dieu, qui est présent dans l’esprit du chrétien régénéré, manifestera Sa vie dans ce chrétien. La volonté de Dieu sera faite sur la terre comme au ciel.

Né du souffle de Dieu, l’esprit de l’homme est seul à même de saisir les choses concernant Dieu. La poussière (corps) est extérieure à Dieu. L’âme également car elle révèle à l’homme sa propre existence. L’âme est le siège de la personnalité. Elle s’exprime par plusieurs facultés dont les plus connues sont : la pensée (intelligence), l’affection (sentiment) et la décision (volonté). Ces trois facultés sont sous le contrôle de l’homme qui les influence à sa guise, selon ses humeurs. C’est pour cela que ces trois facultés ne peuvent pas abriter Dieu. Elles Lui sont donc incompatibles en tant que substance. L’esprit de l’homme venant du souffle (profondeur) de Dieu, lui seul peut se mêler à la substance divine : l’Esprit. C’est la raison pour laquelle l’esprit de l’homme et l’Esprit-Saint peuvent s’unir, de substance à substance, pour engendrer un chrétien régénéré ou né de nouveau. Le Consolateur promis par Jésus pour demeurer en nous (Jean 14:16-17et 26), ne siège que dans l’esprit du chrétien. Pas dans son âme, ni dans son corps. L’Esprit Saint ne peut donc pas habiter dans la chair de l’homme (appellation commune désignant l’âme et/ou le corps).

Le commandement de " marcher par l’esprit " trouve son explication dans le fait que l’homme a la possibilité de marcher autrement. Toute sa vie d’avant la nouvelle naissance, il a marché autrement, par la chair, et s’y est endurci. Il doit maintenant apprendre à marcher par l’esprit, contrairement à l’ancienne habitude.

 

Marcher par l’esprit : la loi de Dieu

Dieu est avant toutes choses. Avant Lui, rien n’existait, rien qu’on ne puisse jamais fixer par l’imagination, hier, présentement, demain. Il n’y avait même pas le vide. Car " vide " signifierait que quelque chose a précédé Dieu, qu’il s’est écoulé un temps avant que Dieu ne vînt combler ce vide. Inimaginable !

Dieu étant l’Alpha et l’Oméga, Il est le créateur de tout ce qui existe en dehors de Lui-même, dans les cieux, sur la terre, dans le sous-sol, dans les eaux plus bas que la terre. Dieu n’a rien créé qui puisse réduire d’un seul iota Son pouvoir éternel. Il reste et demeure l’Alpha et l’Oméga, le Premier et le Dernier. Au commencement Il est Dieu. A la fin, Il est Dieu. Tout Lui sera soumis à la fin comme au commencement. Dieu n’a jamais imaginé une existence de rivalité avec qui que ce soit, en quoi que ce soit, partout où que ce soit. Satan l’apprend chaque jour à ses dépens et est déjà terrorisé à la perspective de ce qui l’attend. Dieu est Esprit et tout ce qui vient de Lui (vous, moi, toutes les autres créatures) doit marcher par Lui, l’Esprit.

Quiconque marchera autrement que par l’Esprit, par exemple par la chair, mourra (Romains 8:13). La mort est réservée à tout ce qui s’écarte de Dieu, de ce que Dieu veut. Quand nous prions : " Que Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ", ce n’est pas pour aider Dieu dans Son dessein (Il n’a besoin de personne pour Se réaliser). Il nous demande simplement de prier pour que cette issue soit la seule possible. Car le sort qui attend quiconque s’écarte de Lui est celui qu’Il a réservé à Satan et aux démons qui l’ont suivi dans la rébellion : le lac de feu et de souffre, issue fatale considérée comme une seconde mort pour l’homme perdu.

 

La marche par la chair est le principe de vie de l’homme déchu

Au commencement, Adam vit dans le jardin d’Eden avec un esprit qui saisit la volonté de Dieu. Adam est alors innocent. Pas parfait mais innocent, c’est-à-dire sans péché. Seul l’Esprit de Dieu, uni à l’esprit humain, rend ce dernier parfait et fait de cet homme un " saint ". La Bible appelle les chrétiens régénérés des " saints ". Est-ce parce que ces chrétiens n’offensent pas ? Non, c’est parce que le Saint-Esprit est présent en eux. L’apôtre Paul parle de " saluer les saints qui sont avec un frère " (Romains 16:15).

Puis survient la tragédie. L’homme désobéit à Dieu, Lequel le chasse du jardin d’Eden vers la terre maudite qui lui produira des ronces et où il ne mangera qu’à la sueur de son front (Genèse 3:17-19). Cette catastrophe vaut à l’homme d’être séparé de Dieu : l’esprit de l’homme est alors coupé de Dieu. Il est déclaré mort. La mort est le sort réservé à tout ce qui est séparé de Dieu. C’est pourquoi Jésus exhorte un disciple en disant : «laisser les morts enterrer leurs morts». L’apôtre Jean renchérit en disant Celui qui a le Fils a la vie ; celui qui n'a pas le Fils de Dieu n'a pas la vie (1 Jean 5:12). Dès l’instant de cette séparation, une fois expulsé du jardin d’Eden, l’homme acquiert la liberté d’organiser sa vie selon toutes sagesses utiles et nécessaires pour affronter les vicissitudes de son environnement. Toute personne née de femme ne songe qu’à se mettre à l’abri de la misère. De Rockefeller à Bill Gates, en passant par le grec Onassis, tous n’ont qu’une ambition : échapper à la misère. L’homme fera donc tout ce qui est en son pouvoir pour y échapper. L’intelligence, le sentiment et la volonté propres sont alors mis à contribution pour assurer à l’homme la sécurité et le bonheur qui lui conviennent. Le païen, quel que soit son statut social, marche par la chair.

 

Le chrétien régénéré doit réapprendre à marcher par l’esprit

Voici un principe divin : Dieu ne fait jamais du neuf avec du vieux. Il fait toujours toutes choses nouvelles. Le vieux, ce qui a échoué, doit mourir pour céder la place à ce qui est nouveau. Il doit d’abord mourir, faute de quoi, il n’y a rien de nouveau. C’est la sainteté de Dieu qui se manifeste ainsi. Ce principe nous est relaté dans les saintes écritures, de bout en bout, de la Genèse à l’Apocalypse. Ce principe est illustré par le baptême : il s’agit du principe de la mort et de la résurrection. Sans mort, Dieu ne ressuscite pas. Il ne met jamais du vin nouveau dans de vieilles outres. Il ne travaille jamais avec ce qui n’est pas passé par la mort. Sur cette base, Adam le premier homme ayant échoué, il a disqualifié sa race. La race adamique a été condamnée à mort. Il ne peut rien faire avec cette race. Cette race est caractérisée par tous ceux qui sont nés du sang, de la chair et de la volonté de l’homme (Jean 1:12-13). La mort peut être obtenue soit physiquement, soit symboliquement, soit les deux. Des exemples foisonnent dans la Bible pour étayer cette vérité. Dieu tue toujours ce qui a échoué pour refaire un nouveau. Que la mort soit physique ou symbolique importe peu. L’essentiel est qu’il y ait mort de ce qui a échoué. Lorsque la mort n’est pas physique, le symbole représentatif le plus utilisé est le baptême. Aux yeux de Dieu, le baptême est une mort réelle. Peu importe qu’une réalité soit physique (matérielle) ou virtuelle (symbolique), c’est la réalité. Chez Dieu, les deux produisent le même effet. Comme cas de mort symbolique que la Bible nous offre, on cite la sortie de l’Arche de Noé sous la pluie, le passage du peuple israélite dans la mer rouge desséchée après la servitude égyptienne (1 Pierre 3:20-21). Cependant, le symbole n’exclut pas le sang. Ainsi, Dieu fait de la mort physique de l’un une mort symbolique pour l’autre. C’est le cas des veaux, chèvres, et pigeons que les israélites sacrifiaient pour se purifier de leurs péchés. Le Veau, la chèvre ou le pigeon mourrait à la place de l’israélite repentant. Ainsi, le veau, la chèvre ou le pigeon meurt physiquement tandis que l’israélite qui l’a présenté meurt symboliquement. Le chrétien d’aujourd’hui n’échappe pas à cette règle. Jésus-Christ est mort physiquement à sa place. Le chrétien doit donc se considérer comme mort (symboliquement) au péché et vivant pour Dieu en (la mort physique et résurrection de) Christ (Romains 6:11).

Jésus-Christ est donc l’Agneau de Dieu offert pour racheter la race adamique. Ainsi, le païen n’a pas besoin de périr pour que ses péchés lui soient pardonnés. Jésus-Christ est déjà mort à sa place. Le chrétien doit s’y référer devant Dieu qui verra le sang de Christ et passera outre. Comprenons donc qu’en invoquant le sang et le nom de Jésus, le chrétien repentant est considéré par Dieu comme réellement mort. Le caractère physique ou symbolique est anecdotique à Ses yeux. De même, l’offrande symbolique d’Isaac par Abraham fut agréée et Dieu lui fit une promesse qui court encore de nos jours. En lieu et place d’Isaac, un bélier fut tué. Pour Dieu, l’offrande d’Abraham était réelle : symbolique pour Isaac, physique pour le bélier. Notre mort sur la Croix est réelle quoique symbolique pour nous, et physique pour Christ. Une fois la mort du chrétien obtenue grâce à la repentance et au baptême au nom de Jésus, il marche en nouveauté de vie. Pour Dieu, ce chrétien est né de Dieu (Jean 1:13 et 3:5). Comme Dieu est Esprit, alors ce chrétien est né d’Esprit et vit par l’Esprit. " Si nous vivons par l'Esprit, marchons aussi selon l'Esprit " (Galates 5:25).

 

La difficulté à marcher par l’esprit vient de ce que le chrétien, né de Dieu, continue de vivre comme s’il était né du sang, de la volonté de la chair et de la volonté de l’homme. Alors qu’il vit par l’Esprit, il continue de maintenir son statut dans l’ancienne création. Au lieu de marcher selon l’Esprit, il marche selon la chair. D’où la confusion.

Beaucoup croyaient que la repentance sincère rendrait automatique la dépendance et la soumission du chrétien à la volonté de Dieu. Les Saintes Ecritures rejettent cette pensée. L’expérience chrétienne est là pour le démontrer.

Par la repentance, l’homme s’identifie à Christ dans Sa mort sur la Croix. En retour, la victoire du Christ sur la Croix lui appartient car il ressuscite avec Christ (Romains 6:5). Au lendemain de leur repentance, de nombreux chrétiens expérimentent une nouvelle vie. Les péchés grossiers sont subitement détestés. Ce qui le passionnait dans le monde perd de son attrait. Le chrétien réalise alors des prouesses en Christ au point de penser que tout est facile. Il considère même les chrétiens tièdes, comme des moustiques de la foi. Il plane dans l’assemblée comme un aigle de la spiritualité. Il décide d’amener sa famille physiologique à Christ, ses collègues et ses amis et se rend compte que son témoignage n’accroche pas. Il multiplie et revoit ses méthodes d’évangélisation, jeûne en série. Rien n’y fait. On le prend même pour un fou. Comble de ses échecs répétés, il se rend compte que les victoires anciennes sur le péché lui échappent. Ses prières pour subjuguer entièrement un mauvais penchant ne semblent pas rencontrer d’écho de Dieu.

Il se retrouve dans le contexte de Romains 7 où l’auteur avoue : " Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas. Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n'est plus moi qui le fais, c'est le péché qui habite en moi. Je trouve donc en moi cette loi: quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi. Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l'homme intérieur; mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres. Misérable que je suis ! Qui me délivrera du corps de cette mort ? " (Romains 7:17-24).

Le constat ci-dessus est le lot du chrétien régénéré, baptisé du Saint-Esprit, qui trime longuement avant de s’écrier comme l’apôtre Paul : " Grâces soient rendues à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur !... Ainsi donc, moi-même, je suis par l'entendement esclave de la loi de Dieu, et je suis par la chair esclave de la loi du péché " (Romains 7:25). Puis…" Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus Christ et qui marchent non seulement la chair, mais selon l’Esprit " (Romains 8:1).

 

Quelle est donc cette loi qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché ?

Il s’agit d’une pratique héritée de la chute, tapie dans l’ombre, qui se rebelle toujours contre Dieu. Cette loi peut se résumer en une chose : l’indépendance à l’égard de Dieu. Cela peut paraître curieux car l’indépendance n’est pas une monstruosité en elle même. En choisissant d’ignorer l’interdiction de Dieu de consommer le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, sous peine de mort, l’homme choisit en fait de vivre et de dépendre de lui même. Une habitude qui s’encrera en lui des millénaires durant avant l’arrivée du Sauveur. Si Jésus-Christ a réglé le problème du péché sur la Croix, il appartient au chrétien régénéré de régler le problème de l’indépendance vis-à-vis de Dieu. C’est pourquoi le Seigneur demande à l’homme de porter sa croix et de renoncer à lui-même. Cette demande n’est pas adressée aux païens, mais aux chrétiens régénérés, scellés du Saint-Esprit de Dieu. Faute par le chrétien régénéré de porter sa croix et de renoncer à lui-même, il rencontrera des difficultés insurmontables : sa volonté sera toujours différente de celle de Dieu.

 

La ruse originale de Satan pour mettre en échec le plan de Dieu via l’homme, n’a pas varié depuis l’avertissement " Car le jour où tu mangeras de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, tu mourras " (Genèse 2:17) en passant par la mise en garde " Si vous vivez selon la chair, vous mourrez " (Romains 8:13) jusqu’à ce jour.

Autant Satan sut que manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal causerait la mort de l’homme, autant il sait que le chrétien vivant selon la chair mourra. Il fera tout pour l’y entraîner. Il recourt à la tactique qu’il utilisa pour faire chuter le premier homme, Adam. Comment fit-il ? Il se servit de la chair de l’homme et ce dernier " vit que l'arbre était bon à manger, agréable à la vue, précieux pour ouvrir l'intelligence " (Genèse 3:6).

Bien que la mort fût l’objectif principal qu’il souhaitait à l’homme, Satan n’eut pas recours aux sujets fâcheux, désagréables et belliqueux. Auquel cas, l’homme se serait vite rendu compte qu’il n’avait rien à gagner en jouant avec la ligne rouge. Satan devait lui proposer autre chose pour l’appâter et c’est ce qu’il fit. Les qualificatifs parlent d’eux-mêmes : bon à manger, agréable à la vue et précieux pour ouvrir l'intelligence. Il s’agit globalement de bonnes choses. Satan se sert toujours des choses qui ne sont pas condamnables en soi pour attirer sur l’homme les pires condamnations divines. Satan connaissait la volonté de Dieu : le jour où tu en mangeras, tu mourras. Pour amener l’homme à violer cette volonté, il fit un détour par les choses non condamnables, des choses bonnes à manger, agréables à la vue et précieuses pour ouvrir l’intelligence.

Aujourd’hui, la même technique est utilisée pour «tuer» les enfants de Dieu. De même que consommer de l’arbre de la connaissance du bien et du mal fît mourir l’homme de la lignée d’Adam, aujourd’hui, marcher par la chair fait mourir le chrétien né de Dieu. Satan exploite cette possibilité pour «tuer» les chrétiens.

Examinons quelques unes des méthodes utilisées par Satan pour tuer le chrétien. Quelles sont les choses bonnes à manger pour le chrétien ? Agréables à la vue du chrétien ou précieuses pour ouvrir son intelligence ? La bible n’en donne pas de liste précise. D’emblée nous savons qu’il s’agit des choses non condamnables en soi. Il ne peut s’agir du vol, du meurtre, de l’envie, de la jalousie, de la désobéissance, des impuretés, car ces choses sont condamnables. La Bible se contente d’émettre un principe tel que " Je prends plaisir à la miséricorde, et non aux sacrifices " (Matthieu 9:13) ; " L'Éternel trouve-t-il du plaisir dans les holocaustes et les sacrifices, comme dans l'obéissance à la voix de l'Éternel ? Voici, l'obéissance vaut mieux que les sacrifices, et l'observation de sa parole vaut mieux que la graisse des béliers. Car la désobéissance est aussi coupable que la divination " (1 Samuel 15:22-23).

1 Samuel 15:23 nous relate la sentence prononcée contre le roi Saül du fait de sa désobéissance. Une faute qui, sous le prisme du monde déchu, n’en est pas une à proprement parler. Mais aux yeux de l’Eternel, c’était catastrophique. Le roi Saül avait pourtant amorcé un début d’accomplissement de la volonté de Dieu en infligeant une sévère défaite aux Amalécites. L’ordre de Dieu était en effet de " frapper Amalek et de dévouer par interdit tout ce qui lui appartenait ; sans épargner les hommes et femmes, enfants et nourrissons, bœufs et brebis, chameaux et ânes " (1Samuel 15:3).

Mais au verset 9, il est dit que Saül " Epargna le roi Agag et les meilleures brebis, les meilleurs bœufs, les meilleures bêtes de la seconde portée, les agneaux gras, et tout ce qu'il y avait de bon ; il ne voulut pas le dévouer par interdit, mais dévoua seulement tout ce qui était méprisable et chétif ". Un bémol suffisant pour que Dieu déchire définitivement la royauté au dessus de Saül, en faveur de David (1 Samuel 15:28).

Qu’y avait-il de réellement mauvais en soi dans le geste de Saül d’autant plus que ce dernier présenta pour sa défense des termes apparemment flatteurs pour l’Eternel " J'ai bien écouté la voix de l'Éternel, et j'ai suivi le chemin par lequel m'envoyait l'Éternel. J'ai amené Agag, roi d'Amalek, et j'ai dévoué par interdit les Amalécites ; mais le peuple a pris sur le butin des brebis et des bœufs, comme prémices de ce qui devait être dévoué, afin de les sacrifier à l'Éternel ".

Ce qui était horriblement mauvais dans le geste de Saül était la désobéissance à l’ordre de Dieu. Satan ne regarde jamais à l’exécution d’une action, quelque spirituelle qu’elle fût. Il ne regarde qu’à l’origine et se pose cette question : de qui ça vient ? Si ça ne vient pas de Dieu, il ne s’en émeut pas le moins du monde. Si ça vient de Dieu il tremble.

Les chrétiens doivent comprendre, une fois pour toutes, qu’aucune activité chrétienne n’émeut Satan tant qu’elle procède de la chair, notre vieille nature. Il s’agit de manière non exhaustive de toutes sortes de biens que nous voulons. Car alors, nous ferons le mal que nous ne voulons pas. (Romains 7:19).

Le drame se trouve dans l’expression " ce que nous voulons ". Dans cette expression plutôt anodine, se cache en fait le côté le plus hideux de l’homme déchu : l’indépendance vis-à-vis de Dieu. Car au lieu de ce que Dieu veut, nous opposons ce que nous voulons.

Au lieu de l’évangélisation que Dieu veut, nous faisons l’évangélisation que nous voulons. (Philippiens 1:17)

Au lieu de l’aumône que Dieu veut, nous donnons l’aumône que nous voulons. (Matthieu 5:24)

Au lieu des dons que Dieu veut, nous pratiquons les dons que nous voulons. (1Corinthiens 14:12)

Au lieu du parler en langues que Dieu veut, nous parlons en langues comme nous voulons. (1Corinthiens 14:15-19)

Au lieu des miracles que Dieu veut, nous faisons les miracles que nous voulons. (Matthieu 7:22).

Au lieu des perspectives que Dieu veut, nous programmons ce que nous voulons. (Jacques 4:15)

Nous faisons tout pour la satisfaction de notre moi et des passions qui guerroient en nous. Et parce que nous faisons ce que nous voulons, même en concluant par " Au Nom de Jésus ", nous exploitons la vieille nature que Christ a pourtant crucifiée à la Croix, la chair dont Dieu condamne les tendances, condamnant à mort quiconque vit et marche selon elle. La vérité est que ce qui naît de la chair est chair (Jean 3:6). Il n’y a aucun remède à la chair en dehors de la mort, qu’elle soit bonne ou mauvaise. D’où est-ce qu’une activité prend-t-elle son envol, de la chair ou de l’Esprit ? C’est ce qui doit nous préoccuper en sachant que ce qui est né de la chair est chair, rien à faire !

 

Nous devons adorer Dieu, non seulement en esprit, mais aussi en vérité

Le témoignage de Dieu ne doit pas seulement se limiter au domaine de l’esprit. Il doit également s’étendre au domaine de la vérité. Ici, " vérité " est rendue par " réalité " dans les écrits anciens. Cela signifie que l’âme et le corps doivent rendre le même témoignage que l’esprit " que tout votre être, l'esprit, l'âme et le corps, soit conservé irrépréhensible, lors de l'avènement de notre Seigneur Jésus Christ " (1 Thessaloniciens 5:23). Le plan de Dieu par rapport à l’ordre de Le louer ne saurait se limiter uniquement au domaine de l’esprit qui est invisible du monde. Dieu veut " que notre lumière luise devant les hommes, afin qu'ils voient nos bonnes œuvres, et glorifient notre Père qui est dans les cieux " (Matthieu 5:16). Cette brillance ne peut se produire dans l’esprit uniquement, il s’agit des œuvres visibles réalisées par le moyen du corps avec l’intelligence renouvelée (âme irrépréhensible).

Il est triste de constater que pour bon nombre de chrétiens, les compétences de Dieu se limitent au seul dimanche de la semaine, à telle proportion de revenus versés au temple. Tandis que les autres jours de la semaine sont " quartier libre " ou que le reliquat des revenus est réservé à un usage personnel.

Dieu nous demande pourtant de " Ne pas livrer nos membres au péché, comme des instruments d'iniquité; mais de nous donner nous-mêmes à Dieu, comme étant vivants de morts que nous étions, et d’offrir à Dieu nos membres, comme des instruments de justice " (Romains 6.13). Ainsi que de " nous soumettre, à cause du Seigneur, à toute autorité établie parmi les hommes (…) ; nous soumettre en toute crainte à nos maîtres (patrons), non seulement à ceux qui sont bons et doux, mais aussi à ceux qui sont d'un caractère difficile. Car c'est une grâce que de supporter des afflictions par motif de conscience envers Dieu, quand on souffre injustement " (1Pierre 2:13 et 18-19).

Il ne s’agit pas uniquement de soumission dans l’esprit. La soumission dont il est question est pratique. Le chrétien est ici interpellé dans sa conduite au quotidien. Si un enfant de Dieu refuse de donner à son patron (chef de bureau, de service, directeur, etc.) le meilleur de lui-même, qu’il sache qu’il décevra Dieu qu’il ne voit pas. " Tout ce que vous faites, faites-le de bon cœur, comme pour le Seigneur et non pour des hommes " (Colossiens 3:23).

Beaucoup d’enfants de Dieu échouent dans cet exercice. Ils pensent que Dieu n’apprécie que leurs prestations religieuses, soit à l’église, soit à l’égard des autres chrétiens. C’est tout faux. Le milieu professionnel est souvent le meilleur endroit pour la discipline du Saint-Esprit. C’est souvent dans ce milieu que nous devons porter notre croix. Porte-t-on la croix dans l’église ? Assurément pas. On s’y réjouit et édifie le corps.

Les enfants de Dieu devraient mettre de l’ordre dans leur lieu de service avec le même sérieux et empressement qu’ils traitent des activités du Seigneur. Il n’y a pas d’incompatibilité. Bien au contraire, le nom du Seigneur est blasphémé si nous pensons que nos succès spirituels nous dispensent des devoirs professionnels envers nos maîtres (patrons) selon la chair, la majorité n’étant pas chrétienne. Nous ne devons pas laisser Satan nous accuser, ce sont des opportunités gaspillées inutilement (report de date d’exaucement de prière par Dieu). Jésus n’est pas un Seigneur injuste envers les païens. Il ne prendra jamais rien d’autrui pour nous le donner. Ce n’est pas cela le but du sang versé à la Croix.

 

Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ et qui marchent non selon la chair, mais selon l’Esprit (Romains 8:1)

Il est intéressant de constater que cette déclaration survient comme un soulagement pour le chrétien malheureux dépeint en Romains 7, et qu’elle comporte le terme de condamnation. On comprend très vite l’influence de la condamnation dans la vie du chrétien. Ce dernier, une fois mis sous la lumière de Christ, découvre et déteste l’obscurité dans laquelle il vivait et surtout, il est animé d’un terrible désir de s’amender. Il prend donc en main le fardeau du Seigneur envers les perdus. Il s’imagine, en interprétant hâtivement certains versets bibliques, que son entrée dans le Royaume sera conditionnée par les prouesses spirituelles qu’il aura accomplies pour Christ. Il est malheureusement peu averti de certaines vérités qu’on ne découvre que sur le tard. A savoir que ce n’est pas nous qui nous sommes choisis, mais le Seigneur qui nous a choisis (Jean 15:16). A voir ce chrétien, on dirait que le Seigneur attendait sa conversion pour lancer la moisson des âmes perdues. Il donne l’air d’aller très vite, plus vite que Dieu. Il trépigne d’impatience et s’irrite à la vue des chrétiens cool. Il ne comprend pas l’hésitation de certains à aller évangéliser. Pour lui, il est grand temps d’aller obstruer les Champs-Elysées avec une pancarte intitulée " Viens à Jésus Maintenant ! ". Il pense même que Christ peut venir dans l’heure qui suit, etc.

Est-ce seulement la flamme qui anime ce chrétien ? Selon le propos de l’apôtre, il est facile de constater, comme ce fut certainement son cas à lui Paul, qu’un sentiment de condamnation l’habite, condamnation de n’avoir pas accompli des prouesses pour Dieu. Loin s’en faut. Dieu demande de marcher par l’esprit même dans l’exercice des activités de l’église. Rien n’échappe à cette règle. Les chrétiens ne doivent pas penser que la condition de validité d’une activité est le lien entre ladite activité et Christ. La véritable question est : où est-ce que cette activité prend-t-elle son envol ? Si ce n’est pas de Christ, alors c’est la chair. Il n’en tirera aucun profit, mais la mort. Il s’agit d’une activité apparemment bonne à manger, agréable à la vue et précieuse pour ouvrir l’intelligence. Son unique issue est…la mort.

Grâces soient rendues à Dieu, car il n’en est pas de la grâce comme de la condamnation. Si par un seul péché, la race d’Adam a été condamnée, par la mort et la résurrection d’un seul, la grâce sera largement répandue. Adam pêcha une seule fois et ce fut la catastrophe. Si un enfant de Dieu marche par la chair, Dieu attendra qu’il se repente et vive. Le sang de Jésus est disponible pour le purifier de toute iniquité. A condition qu’il prenne l’engagement personnel et individuel de marcher par l’esprit. Cela passe par la consécration de soi-même au Seigneur. Il ne vit plus pour lui-même, mais pour Dieu en Christ ; car il est mort avec Christ, né de Dieu par la résurrection de Jésus-Christ.

Dieu nous a fait asseoir dans les lieux célestes en Christ (Ephésiens 2:6). Il ne s’agit pas d’un événement futur, mais d’un fait avéré et acquis pour tout chrétien régénéré. C’est parce que nous sommes en Christ que nous accomplissons les œuvres de Christ et non l’inverse. Dieu n’attend pas que l’accomplissement d’une œuvre quelconque nous rapporte le salut. C’est parce que nous sommes sauvés que nous pouvons accomplir une œuvre chrétienne en Son nom. " Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. Ce n'est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie " (Ephésiens 2:9).

Sur ce rapport, aucune condamnation ne doit nous consumer. Aussi, éviterons-nous de rivaliser les uns avec les autres dans la maison de Dieu comme s’il y avait des places spécialement mises aux enchères au Ciel.

Ceux qui marchent par l’esprit sont au repos et font tranquillement la volonté de Dieu, grâce à l’énergie que Dieu leur donne à l’occasion. " Et si l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ d'entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous " (Romains 8:11).

 

Quelques conséquences de la marche par la chair

Quiconque marche par la chair mourra (Romains 8:13). La mort étant le point final d’un processus de dégradation, il nous faut admettre que ce chrétien passera par plusieurs étapes intermédiaires vouées à la maladie. Si ce chrétien, au lieu d’examiner les maladies qui l’affligent afin d’en déceler les causes spirituelles, se lance sans considération dans des solutions médicales, des moments de répit succèderont aux rechutes jusqu’à ce que mort s’en suive.

La Bible parle des chrétiens qui meurent avant terme pour des problèmes de sanctification " C'est pour cela qu'il y a parmi vous beaucoup d'infirmes et de malades, et qu'un grand nombre sont morts " (1 Corinthiens 11:30).

Nous ne devons pas sous-estimer l’appel du Seigneur à nous examiner : " Si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés. Mais quand nous sommes jugés, nous sommes châtiés par le Seigneur, afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde " (1Corinthiens 11:31-32). Si nous refusons d’être condamnés avec le monde, alors nous combattrons par la foi tous les états de morbidité que les maladies pourraient nous infliger. Les maladies étant le plus souvent le fait des démons que le Seigneur laisse agir (1 Corinthiens 12:7-9).

Globalement un chrétien marchant par la chair n’est jamais au repos comme s’il fuyait une condamnation. Comme s’il poursuivait un trophée accessible à seulement quelques uns. Comme si le Seigneur était un Dieu qui prenait plaisir à soumettre Ses enfants à la rivalité. Il proscrit la rivalité, source d’orgueil et de vantardise. A ceux qui désirent s’émanciper par rapport aux autres, Il dit " si quelqu’un veut être le plus grand, qu’il soit l’esclave de ses frères " (Matthieu 18:4 et 23:11). Et à force d’endurcissement, ce chrétien voit revenir d’anciens péchés pourtant vaincus. Soit il se résigne à l’échec et finit même par douter d’une quelconque vie victorieuse, soit il subit en silence et dissimule à l’assemblée son désarroi. Ce sont les œuvres de la chair dont parle Paul dans Galates 5:19-21.

 

Quelques conséquences de la marche par l’esprit

Un tel chrétien est au repos. Non pas qu’il ne travaille pas. Mais l’état d’esprit dans lequel il travaille rime toujours avec joie et louanges pour le Seigneur. Il traite ses états de maladie avec recul, est prêt à remettre en question toute initiative chrétienne apparemment porteuse si le Seigneur lui intime l’ordre d’arrêter ou s’Il lui révèle que l’origine de ses souffrances vient de là.

Les composantes du fruit de l’esprit font leur apparition (Galates 5:22). Le Saint-Esprit rend témoignage dans son esprit et même dans celui des chrétiens avancés qu’il est enfant de Dieu. Son ministère ne tarde pas à lui être révélé, c’est-à-dire les œuvres bonnes créées à l’avance par Dieu pour qu’il les pratique (Ephésiens 2:10).

Il supporte les corrections du Seigneur dans la joie, sans murmures, loue le Seigneur de lui avoir révélé les zones d’ombre dans sa vie de sanctification.

C’est un vainqueur !

 

Conclusion

En guise de conclusion à ce message d’initiation (il en faudrait davantage pour faire le tour de la question), nous voulons attirer l’attention du chrétien sur le fait que la marche par la foi est une affaire de tous les jours, de tous les instants, en tous lieux et en toutes circonstances. Pas seulement à l’église, en présence des frères et des sœurs, mais aussi au travail, à la maison, face au conjoint (chrétien ou non chrétien), aux enfants et autres pensionnaires du foyer (chrétiens ou non chrétiens), dans le voisinage, en chemin, chez l’épicier ou le boulanger, à l’hôpital, à l’école, à la mairie ou à la préfecture, chez les amis ou les membres de la famille physiologique, dans les transports en commun, partout.
La marche par la foi ou par l’esprit est une marche dans l’obéissance à Dieu. Elle est au dessus de tout car l’obéissance vaut mieux que les sacrifices (1 Samuel 15:22). C’est le moment où la volonté de l’homme s’unit à celle de Dieu. Toutes les œuvres spirituelles (prière, jeûne, cène, louanges, exercice des dons spirituels, charité, étude biblique, offrandes et sacrifices divers, tribulations, fournaise, etc.) doivent nous préparer à unir notre volonté à celle de Dieu. Sous ce rapport, toute désobéissance à la volonté de Dieu tournerait notre sanctification en dérision. Il n’y a pas pire échec de la vie chrétienne que le moment où le chrétien ne fait pas la volonté de Dieu " Car la désobéissance est aussi coupable que la divination " (1 Samuel 15:23).

Il nous faut préciser que l’union de sa volonté à celle de Dieu n’est pas automatique. C’est une grave erreur de penser que le Saint-Esprit en nous rend automatique cette obéissance. Le Seigneur nous enjoint à porter notre croix comme Il porta la Sienne en son temps. Remarquons à ce propos que même du côté du Seigneur, ce ne fut pas automatique. Face à la perspective d’aller à la Croix, il pria par trois fois. La première fois fut de savoir si c’était la volonté de Dieu d’aller boire la coupe " Mon Père, s'il est possible, que cette coupe s'éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux " (Matthieu 26:39). La seconde fut de se convaincre que c’était bien la volonté de Dieu de la boire " Mon Père, s'il n'est pas possible que cette coupe s'éloigne sans que je la boive, que ta volonté soit faite ! " (Matthieu 26:42). La troisième fois fut de savoir que c’était bien la volonté de Dieu et seulement celle-là. C’est alors que Sa volonté s’unit complètement à celle de Dieu " Voici, l'heure est proche, et le Fils de l'homme est livré aux mains des pécheurs. Levez-vous, allons ; voici, celui qui me livre s'approche " (Matthieu 26:45-46). Cette fois le ton a changé. Ce n’est plus le ton de celui qui ne sait pas : Il sait alors il se fortifie et fonce ! Levez-vous ! Allons ! Sont des expressions que l’on utilise seulement quand le doute et l’incertitude ont été bannis.

Nous devons nous livrer à Dieu pour obéir, quitte à Lui, au dernier moment, sentant qu’à notre niveau toute résistance a été balayée, de préciser ce qu’Il veut vraiment. Abraham reçut l’ordre d’offrir Isaac, son fils unique duquel Dieu avait promis une descendance au prophète (Genèse 22). Ce fut certainement une requête difficile à digérer. La Bible ne nous relate aucun détail de la manière dont le vieil homme entreprit d’obéir. Il nous est facile d’imaginer que ce ne fut pas facile, connaissant l’espèce humaine. Toutefois, Abraham dût unir sa volonté à celle de Dieu. Et une fois qu’aucun obstacle ne pouvait plus s’opposer à l’offrande physique, l’ange intervint pour suspendre le bras armé avant qu’il ne frappe.
L’apôtre Paul évoque une tribulation qui l’avait accablé, ses compagnons et lui, au delà de leurs forces au point où ils acceptèrent leur mort comme certaine " Nous ne voulons pas, en effet, vous laisser ignorer, frères, au sujet de la tribulation qui nous est survenue en Asie, que nous avons été excessivement accablés, au delà de nos forces, de telle sorte que nous désespérions même de conserver la vie. Et nous regardions comme certain notre arrêt de mort, afin de ne pas placer notre confiance en nous-mêmes, mais de la placer en Dieu, qui ressuscite les morts " (2 Corinthiens 1:8-9). Ayant cédé à Dieu le pouvoir de valider leur mort si telle était Sa volonté, ils se dégagèrent du stress pour aller de l’avant. Et le Seigneur les secourut " C'est lui qui nous a délivrés et qui nous délivrera d'une telle mort, lui de qui nous espérons qu'il nous délivrera encore " (2 Corinthiens 1:10).
Peu importe l'attitude première que nous avons une fois la volonté de Dieu connue, l’essentiel est qu’elle soit faite. Amen.