Recevoir la Parole de Dieu avec joie

1 14-10-2013 dans Derniers articles

En Genèse 4:6-9, la Bible relate un événement des premiers instants de l’humanité : le meurtre du cadet de la famille adamique par son frère aîné. Quelle tragédie !

Au-delà de ce drame, il apparaît utile de s’interroger sur les causes qui ont poussé un frère aîné à assassiner son cadet.

Penchons-nous tout d’abord sur le caractère du premier homme né sur la terre, Caïn en l’occurrence.

Issu d’Adam (qui a été formé de la poussière de la terre par Dieu) et d’Eve (qui a été tirée d’une des côtes d’Adam), Caïn est typiquement le reflet de l’homme satisfait de lui-même et de ses œuvres, ignorant du mal et du salaire de celui-ci, puisqu’il a osé offrir au Créateur une offrande de la terre qui avait été maudite.

Pourtant, Dieu n’avait-Il pas dit à son père : ‘‘ …puisque tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel Je t’avais donné cet ordre : tu n’en mangeras point ! Le sol sera maudit à cause de toi. C’est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie, il te produira des épines et des ronces, et tu mangeras de l’herbe des champs ’’ (Genèse 3:17-18).

En agissant ainsi, Caïn a montré à la fois son entêtement à persévérer dans le mal (rébellion) et son autosatisfaction puisqu’il s’est présenté devant Dieu avec le fruit de son propre travail (orgueil).

A l’inverse, son jeune frère s’est distingué d’une manière plus noble et selon la pensée de l’Eternel, car il a offert non pas le fruit du sol qui avait été maudit, mais un sacrifice plus excellent : les premiers-nés du troupeau et de leur graisse (lire attentivement Hébreux 11:4).

Examinons ensuite l’attitude du Créateur.

Suite à l’offrande de Caïn, les Ecritures nous apprennent que Dieu ne porta pas un regard favorable sur celle-ci. Or, ce qui aurait dû amener Caïn à la repentance l’amena à l’irritation. Il n’aurait pas dû en être ainsi.

En fait, son irritation n’était que la manifestation visible d’un cœur déjà contaminé et rongé par les racines de l’orgueil et la rébellion.

Il n’est donc pas étonnant que l’Eternel l’ait interpellé de la sorte : ‘‘ Pourquoi es-tu irrité, et pourquoi ton visage est-il abattu ? ’’.

De par son omniscience, Dieu ne cherchait pas à obtenir une réponse de Caïn. Dieu sait TOUT ! C’était juste une manière d’éveiller sa conscience, de le réveiller, de le mettre face à ses responsabilités. Autrement dit, le dessein de Dieu était louable, hautement louable !

Nous en avons une démonstration incontestable puisque Dieu rajoute : ‘‘ Certainement, si tu agis bien, tu relèveras ton visage, et si tu agis mal, le péché se couche à la porte, et ses désirs se portent vers toi : mais toi, domine sur lui ’’.

Enfin, arrêtons-nous sur l’assassinat proprement dit.

‘‘ Caïn adressa la parole à son frère Abel ; mais, comme ils étaient dans les champs, Caïn se jeta sur son frère Abel, et le tua ’’.

La double interpellation divine n’a eu aucun effet sur le cœur de Caïn. Enchaîné et lié par les cordes de l’orgueil et de la rébellion, l’aîné s’est froidement jeté sur son cadet pour satisfaire les penchants d’un cœur amer et mauvais. A ce moment précis de l’histoire de l’humanité, après le péché de l’homme contre Dieu (désobéissance par rapport à l’interdiction de manger du fruit de l’arbre du milieu du jardin), nous assistons au péché de l’homme contre son prochain.

Cet épisode des premiers instants de l’humanité révèle à quel point nous, humains, pouvons être si vulnérables si nous ne demeurons pas vigilants quant à l’état de notre cœur.

En effet, le récit de Caïn et Abel peut s’apparenter à nous-mêmes dans ce siècle présent.

Au cours de notre marche spirituelle, parce que nous avons revêtu le Nom du Seigneur, la Parole de Dieu va nous modeler de façon ininterrompue…si nous nous laissons pétrir par Elle !

Notre propension à nous laisser façonner ou pas aura nécessairement un impact sur le degré de maturité que nous atteindrons.

Aussi, Paul justifie la raison d’être des Ecritures de la manière suivante : ‘‘ Toute l’Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre ’’  (2 Timothée 3:16-17).

De même, l’apôtre des Gentils affirme que ‘‘ la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la Parole de Christ ’’ (Romains 10:17).

C’est parce que Caïn n’a pas reçu la parole de Celui qui est la Parole, qu’il fut irrité et qu’il eut le visage abattu. Tout cela, à cause de l’état de son cœur.

De l’histoire de Caïn, nous devons retenir qu’il est de notre intérêt de recevoir la Parole de Dieu avec joie. Le disciple de Christ qui se retrouve irrité à l’issue d’une dévotion, d’une exhortation, d’une prédication ou d’un enseignement à cause de la Parole de Dieu qui a été dispensée, est potentiellement en danger.

Pourquoi ?

Parce qu’éprouver de l’irritation à cause de la Parole de Dieu ne peut pas nous amener à un changement de comportement. Au contraire !

Parce qu’éprouver de l’irritation à cause de la Parole de Dieu ne peut pas nous amener à grandir. Au contraire !

Parce qu’éprouver de l’irritation à cause de la Parole de Dieu ne peut pas nous amener à la repentance. Au contraire !

Peut-être que le disciple en question n’ira pas jusqu’à tuer physiquement celui par lequel Dieu délivre Son message, mais l’irritation éprouvée suite à la Parole de Dieu est non seulement le reflet d’un cœur malade mais encore l’existence d’esprits malins qui tiennent captif(ve) l’intéressé(e).

Inversement, lorsque le disciple a le cœur ouvert, disposé et touché, il reçoit la Parole de Dieu avec joie et s’empresse de la mettre en pratique. Citons quelques exemples dans la Bible :

Lydie, la marchande de pourpre

C’était une femme attentive, qui écoutait. Le Seigneur lui ouvrit le cœur afin qu’elle fût attentive à ce que lui disait Paul. Et elle fut baptisée au Nom du Seigneur Jésus-Christ (Actes 16:14-15).

Les Juifs à Jérusalem au jour de la Pentecôte

Pierre, après avoir été rempli du Saint-Esprit, comme les 119 autres qui étaient dans la chambre haute avec lui, s’adressa aux Juifs qui séjournaient à Jérusalem et leur prêcha la Bonne Nouvelle du Royaume. A ce moment-là, ils eurent le cœur vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres : Hommes frères, que ferons-nous ? Pierre leur dit : Repentez-vous… (Actes 2:37-38).

Les Juifs de Bérée différents de ceux de Thessalonique

Paul et Silas se retrouvent dans la synagogue à Bérée. Ils sont au milieu de Juifs qui reçoivent la Parole avec empressement si bien que lorsque les Juifs de Thessalonique apprirent que les gens de Bérée avaient reçu la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ avec joie, ils se rendirent à Bérée pour y semer le trouble ! (Actes 17:10-13).

Ici, il y a un contraste saisissant : une catégorie de Juifs recevant la Parole avec empressement car animés d’un cœur pur ; et de l’autre, des Juifs irrités car conduits par de mauvais sentiments.

En définitive, seule la Parole de vérité peut nous affranchir. Jésus-Christ a dit : ‘‘ Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres ’’ (Jean 8:32).

Soyons donc des fils et des filles de Dieu disposés à recevoir promptement la Parole. La Parole qui nous fera grandir, la Parole qui nous fera progresser dans notre marche spirituelle. Car, Dieu n’est pas un Dieu de régression mais un Dieu de progression.

Comme David, nous voulons dire :

‘‘ Je serre ta Parole dans mon cœur, afin de ne pas pécher contre Toi ’’ (Psaumes 119:11).

‘‘ …Heureux l’homme qui craint l’Eternel, qui trouve un grand plaisir à ses commandements ’’ (Psaumes 112:1).

‘‘ Heureux l’homme que tu châties, ô Eternel ! et que tu instruis par ta loi, ’’  (Psaumes 94:12).

Et pour terminer, laissons les versets suivants pénétrer notre cœur :

‘‘ La sagesse ne crie-t-elle pas ? L’intelligence n’élève-t-elle pas sa voix ?...Hommes, c’est à vous que je crie, et ma voix s’adresse aux fils de l’homme…Ecoutez, car j’ai de grandes choses à dire, et mes lèvres s’ouvrent pour enseigner ce qui est droit…Moi, la sagesse, j’ai pour demeure le discernement, et je possède la science de la réflexion. La crainte de l’Eternel, c’est la haine du mal ; l’arrogance et l’orgueil, la voie du mal, et la bouche perverse, voilà ce que je hais…maintenant, mes fils, écoutez-moi, et heureux ceux qui observent mes voies ! Ecoutez l’instruction, pour devenir sages, ne la rejetez pas. Heureux l’homme qui m’écoute, qui veille chaque jour à mes portes, et qui en garde les poteaux ! Car celui qui me trouve a trouvé la vie, et il obtient la faveur de l’Eternel. Mais celui qui pèche contre moi nuit à son âme ; tous ceux qui me haïssent aiment la mort ’’ (Proverbes 8).

Amen.