Genèse 3:6

La femme vit que l’arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu’il était précieux pour ouvrir l’intelligence ; elle prit de son fruit, et en mangea ; elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d’elle, et il en mangea.

Genèse 3:16-19

16 Dieu dit à la femme : J’augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur, et tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi.

17 Dieu dit à l’homme : puisque tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel je t’avais donné cet ordre : tu n’en mangeras point ! le sol sera maudit à cause de toi. C’est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie,

18 il te produira des épines et des ronces, et tu mangeras de l’herbe des champs.

19 C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes dans la terre, d’où tu as été pris ; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière.

Les références scripturaires ci-dessus renvoient à la pire tragédie que le monde ait jamais connue : le péché.

De façon plus précise, la première portion biblique met en exergue la construction du péché tandis que la seconde pointe sur les conséquences de celui-ci.

Notre réflexion sur le thème du péché, après que nous l’ayons défini, va donc s’articuler autour de trois axes :

1°) Comment le péché se construit-il ?

2°) Quelles sont les conséquences du péché ?

3°) Comment être pardonné(e) et libéré(e) du péché ?

Tout d’abord, le péché est la transgression de la loi (1 Jean 3:4). Pas la transgression de n’importe quelle loi ; mais la transgression de la loi divine ! Et s’il est une loi parmi toutes les lois qui est à ce point transgressée, c’est bien la loi de Dieu.

Voilà pourquoi il est absolument nécessaire de ne pas considérer le péché avec désinvolture et de comprendre comment celui-ci se construit.

La genèse du péché est immuable. Cela, les Fils et Filles de Dieu le savent. Pourtant, une quantité ahurissante d’entre eux ne cessent de tomber dans le filet de l’oiseleur. Quelle tristesse !

Invariablement, Satan – l’ennemi de nos âmes, le père du mensonge, l’accusateur des frères, le prince des ténèbres – se plaît à présenter le péché sous une forme attrayante.

Pour se faire, il se déguise en ange de lumière (2 Corinthiens 11:14) et s’emploie à rendre bon, agréable, précieux, ce qui en réalité est horrible, nauséabond et mortel.

Telle est la manière dont le diable procède. Il a procédé ainsi depuis le commencement et continuera d’opérer de la même façon jusqu’au jour où il sera ‘‘ jeté dans l’étang de feu et de soufre, où sont la bête et le faux prophète. Ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles ’’ (Apocalypse 20:10).

Pour s’en convaincre, regardons comment nos prédécesseurs – Adam et Eve – ont été empoisonnés par le venin du serpent.

En premier lieu, il n’est pas inutile de considérer comment les Ecritures nous le dépeignent : ‘‘ le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs, que l’Eternel Dieu avait faits ’’ (Genèse 3:1). Celui qui est décrit par le qualificatif rusé, voit son degré de ruse renforcé par le superlatif absolu le plus : c’est dire à quel point nous avons à faire à un adversaire redoutable !

Donc, cet adversaire s’est présenté devant la femme et a d’emblée tenté d’installer le doute dans son esprit : ‘‘ …Dieu a-t-il réellement dit… ? ’’ (Genèse 3:1). Par ce stratagème, le diable n’avait pas d’autre dessein que d’éloigner la pensée de la femme de celle de Dieu. Une fois ce premier jet de malice lancé, il accentua sa percée par ces propos : ‘‘ vous ne mourrez point ; mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et que vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal ’’ (Genèse 3:4-5). A ce stade de l’offensive, la femme fut définitivement amorcée puisque ce qui était dévoué par interdit lui parut bon, agréable et précieux. Et c’est ainsi qu’elle prit le fruit puis le mangea.

Tel est le processus invariable du péché.

Récapitulons.

Le diable, revêtu d’une ruse indescriptible, se déguise en ange de lumière avant de se présenter à nous. Sous ses apparats attrayants, il manœuvre de telle sorte qu’il éloigne nos pensées sur Dieu tout en flattant notre ego (je ou moi en grec εγω). A ce moment-là, non plus centrés sur le Créateur, nous nous exposons au venin redoutable du serpent qui anesthésie notre capacité de jugement. Dès lors, nous ne sommes plus en mesure de voir le péché comme une abomination et un poison mortel ; nous le considérons, au contraire, comme un fruit attrayant qui devient l’objet de notre convoitise.

Hélas, une fois le péché consommé, nous réalisons à quel point nous avons été piégés ! Trop tard…

L’enfant de Dieu ne ressort pas indemne d’une telle chute dont les conséquences sont terribles. C’est ce que nous allons aborder comme deuxième axe de notre réflexion.

De par sa nature, le péché détruit. Il peut être comparé à un poison qui annihile à la fois notre volonté, notre discernement et nous pousse à le regarder – non pas tel que Dieu l’envisage – mais à la manière du diable. C’est-à-dire que nous finissons par considérer le péché comme quelque chose d’aimable, attrayant, bienfaisant et indispensable à notre bien-être.

Comment pourrait-il en être autrement puisque, notre capacité de jugement étant paralysée par ce poison horrible, nous ne pouvons plus le voir comme une abomination.

Alors l’enfant de Dieu se roule, se vautre, se couche et s’étend dedans, sans qu’il ne s’en aperçoive…et finit par être dominé.

Ce qui nous semble bon, agréable et précieux, nous conduit en vérité à la mort. L’Eternel déclare sans ambages : ‘‘ …le salaire du péché, c’est la mort ’’ (Romains 6:23) et ‘‘ l’âme qui pèche, c’est celle qui mourra ’’ (Ezéchiel 18:4 ; Ezéchiel 18:20).

Satan est parvenu à faire absorber le poison mortel à Eve, de même qu’à son mari. Le diable a usé de malice pour arriver à ses fins et son mode opératoire n’a pas changé de nos jours. Il essaie toujours de contredire la Parole de Dieu, d’installer le doute et de nous éloigner d’elle pour mieux nous piquer. Puis, une fois le venin inoculé, nous nous croyons sages alors que nous devenons fous. Eve l’a cru et les hommes d’aujourd’hui continuent de le croire encore :

‘‘…le serpent dit à la femme : vous ne mourrez point ; mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et que vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal ’’ (Genèse 3:4-5).

‘‘ Si tu vois un homme qui se croit sage, il y a plus à espérer d’un insensé que de lui ’’ (Proverbes 3:7).

‘‘ il prend les sages dans leur propre ruse, et les desseins des hommes artificieux sont renversés ’’ (Job 5:13).

‘‘ Tu avais confiance dans ta méchanceté, tu disais : personne ne me voit ! Ta sagesse et ta science t’ont séduite. Et tu disais en ton cœur : moi, et rien que moi ! Le malheur viendra sur toi, sans que tu en voies l’aurore ; la calamité tombera sur toi, sans que tu puisses la conjurer ; et la ruine fondra sur toi tout à coup, à l’improviste ’’ (Esaïe 47:10-11).

Evidemment, avant d’en arriver à la mort, le péché nous conduit sur un chemin de souffrances parce qu’il nous sépare d’avec Dieu. L’homme séparé de Dieu est un homme qui souffre !

‘‘ Mais ce sont vos crimes qui mettent une séparation entre vous et votre Dieu ; ce sont vos péchés qui vous cachent sa face et l’empêchent de vous écouter. Car vos mains sont souillées de sang, et vos doigts de crimes ; vos lèvres profèrent le mensonge, votre langue fait entendre l’iniquité. Nul ne se plaint avec justice, nul ne plaide avec droiture ; ils s’appuient sur des choses vaines et disent des faussetés, ils conçoivent le mal et enfantent le crime ’’ (Esaïe 59:2-4).

‘‘ Dieu dit à la femme : J’augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur,… Dieu dit à l’homme : …le sol sera maudit à cause de toi. C’est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie, il te produira des épines et des ronces,… C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain,… ’’ (Genèse 3:16-19).

Devant une telle perspective, existe-t-il, néanmoins, un moyen d’être pardonné(e) et libéré(e) du péché ?

Si oui, nous allons le démontrer dans ce qui est le troisième axe de notre réflexion.

La meilleure réponse que nous pouvons apporter est à chercher une fois de plus dans la Parole de Dieu.

‘‘ Celui qui croit au fils a la vie éternelle ; celui qui ne croit pas au fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui ’’ (Jean 3:36).

Ici, nous relevons à quel point croire est capital. En effet, refuser de croire à la vérité du Salut par Jésus-Christ est synonyme de mort éternelle. C’est pour cela qu’il est impératif d’avoir foi en l’œuvre rédemptrice du Messie parce qu’il est dit que le juste vivra par la foi (Romains 1:17) et c’est par la foi que nous bénéficions du sang de Jésus-Christ qui purifie de tout péché (1 Jean 1:7).

Avant même que nous n’arrivions sur cette terre, nous étions condamnés d’avance. Les Ecritures rapportent que nous sommes ‘‘ nés dans l’iniquité, conçus dans le péché ’’ (Psaumes 51:7).

Il est par conséquent fou de croire que nous pouvons nous en tirer par nous-mêmes. Impossible !

Aucun homme n’a pu, ne peut et ne pourra se sortir du péché par ses propres forces. D’où l’impérative nécessité d’expérimenter une clé incontournable : la repentance.

La repentance est la tristesse que l’on éprouve de ses péchés et la douleur d’avoir offensé Dieu. Uniquement un cœur touché par l’Eternel peut alors ressentir de l’aversion pour le péché et désirer rompre de mauvaises habitudes suivies jusque là.

Paul prêchait partout ‘‘ la repentance et la conversion à Dieu, avec la pratique d’œuvres dignes de la repentance ’’ (Actes 26:20).

En revanche, ‘‘ Celui qui n’a point connu le péché, Dieu L’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en Lui justice de Dieu ’’ (2 Corinthiens 5:2).

La solution se trouve en Jésus-Christ, en Lui et en Lui Seul !

Alors, si nous regardons à Christ par la foi, non seulement nous savons que notre péché est condamné mais aussi nous reconnaissons que nous sommes crucifiés avec Lui [Christ] ; donc morts au péché et pour le monde. Alléluia !

Du coup, les versets suivants prennent toute leur importance et deviennent tangibles dans notre vie de tous les jours : Jésus-Christ est ‘‘ l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde ’’ (Jean 1:29).

Puissions-nous L’aimer afin de ne point pécher contre Lui.